vendredi 30 juillet 2010

Wikileaks et la scientologie

WikiLeaks-1

Wikileaks est un organisme qui diffuse des documents sensibles (politiques, financiers, militaires, etc.) sur internet tout en protégeant l'identité de la source de ces mêmes documents.




Il fait la manchette partout dans le monde dernièrement pour avoir publié des documents concernant la guerre en Afghanistan.




Auparavant, Wikileaks a publié une quantité très importante de documents officiels (cours, documents audio, directives de management, etc.) émanant de l'Église de scientologie.

Ex-scientologues mécontents? Les sources restent inconnues jusqu'à présent.

La scientologie a bien tenté d'utiliser ses avocats pour stopper la diffusion de ces documents, mais sans succès.

N'importe qui dans le monde peut télécharger et consulter ces documents gratuitement en se rendant sur le site web de Wikileaks.

Comme quoi les méthodes de Wikileaks peuvent non seulement mettre dans l'embarras un gouvernement, mais aussi une organisation criminelle.

jeudi 22 juillet 2010

CItation du jour en provenance d'Halifax

En 2009 à Halifax, Nicole Cassandra Andersen a agressé un participant d'Anonymous qui protestait pacifiquement en face des bureaux de la multinationale de scientologie. L'évènement a été capté sur vidéo:




Le participant a porté plainte à la police, et Andersen a subi un procès, dont le jugement a été déposé cette semaine.

Résultat: Andersen a été remis en liberté sous condition, et le juge Marc Chisholm souligne le caractère pacifique d'Anonymous:

"The protesters were engaging in appropriate and lawful protest of an organization in a manner that is well within their rights as citizens"

MSN.ca: «David contre Hubbard»

Journaliste à Radio-Canada, Émilie Dubreuil tient également un blogue pour le portail MSN.ca. Dans son plus récent billet, Elle y relate sa rencontre avec David Love et relate sa croisade contre les abus de Narconon et de la scientologie.

Émilie Dubrueil est également derrière l'enquête que Radio-Canada a diffusé il y a deux ans à propos de l'infiltration de Narconon et de la scientologie dans les écoles du Québec.


Extrait:

David Edgar Love y est arrivé comme client. Il souffrait d'une dépendance aux médicaments et avait foi en cette cure miracle annonçant un taux de succès de 70 %. Le centre offre un traitement pour les toxicomanes basé sur les conclusions, contestées par la communauté scientifique, d'Hubbard. L'homme croyait que la drogue, toutes les drogues, se logent dans les tissus adipeux du corps et qu'il est donc possible de désintoxiquer quelqu'un en lui faisant suivre ce que les scientologues appellent : « le parcours de purification », ce qui consiste à envoyer quelqu'un dans un sauna pendant plusieurs heures par jour et ceci pendant plusieurs semaines.

Tout comme la plupart des clients de cette cure-miracle (qui coûte une véritable fortune : plusieurs dizaines de milliers de dollars), Love vient du Canada anglais. Pendant sa cure, il prétend qu'on l'a forcé à écouter un film sur la Dianétique, la bible des scientologues. Il prétend aussi avoir été harcelé sexuellement par la directrice des soins et qu'on lui a retiré ses livres de chevet pour lui faire lire exclusivement des livres d'Hubbard. Malgré tout, Love réussit la cure et devient un employé du centre. Il est alors chargé de compiler des statistiques sur les taux de réussite...et se met à téléphoner aux gens qui ont terminé la cure pour se rendre compte, dit-il, que le taux de succès est plus près des 40 % que des 70 %.

mardi 20 juillet 2010

mercredi 14 juillet 2010

Tirer sur le messager

Narconon, par le biais de son directeur général scientologue Marc Bernard, répond aux propos de David Love dans cette fascinante interview publiée dans Le Nouvelliste.

Dans l'entrevue, Bernard maintient que «tout ce qu'on (Narconon) veut, c'est aider le monde (...)
On n'a jamais prétendu être parfait, mais nous travaillons fort pour atteindre le plus haut niveau de réussite possible. Je n'ai jamais vu une équipe aussi dédiée pour aider du monde à s'en sortir»

Soit. Mais les meilleures intentions du monde ne suffisent pas à guérir des toxicomanes. Pour s'en sortir, une personne en proie avec des problèmes de drogues a besoin d'un encadrement rigoureux de médecins, d'infirmières, de psychologues et de psychiatres... or, il n'y aucun personnel médical à Narconon Trois-Rivières!

Par cette affirmation, il élude les pratiques douteuses de l'entreprise: pourquoi soutenir un taux de réussite de 70% alors que cela n'a jamais été prouvé par aucune étude indépendante? Pourquoi demander 23,000$ pour une thérapie inefficace? Pourquoi gaver les patients de dose potentiellement létales de niacine (vitamine B12)? Pourquoi soumettre les toxicomanes à des saunas de quatre à cinq heures par jour? Pourquoi les patients doivent obligatoirement apprendre les fondements de la scientologie?

Bernard ne répond pas à ces questions; il attaque plutôt les messagers. Rien de surprenant, les scientologues n'ont aucun arguments pour défendre les abus financiers et psychologiques dont ils sont les instigateurs. «Always attack, never defend», écrivait le fondateur de la secte, L. Ron Hubbard.

L'ex porte-parole de la secte, Robert Vaughn Young, le résume à merveille dans un texte paru dans le magazine Quill en 1993: le scientologue est un fanatique qui croit qu'il incarne le Bien, et que le critique est le Mal.

En réponse à une affirmation, le scientologue attaquera le messager: c'est un agent des compagnies pharmaceutiques; c'est un dépravé sexuel; ce sont des bigots, des apostats, des terroristes.

L'enflure verbale n'est pas assez? Le scientologue inventera des faits. Comme le fait Bernard envers David Love et Anonymous. (Soit dit en passant, nous vous invitons à vous faire une idée par vous-même de ce qu'est Anonymous en consultant les articles de Wikipédia à propos d'Anonymous et du Projet Chanology.)

En un mot comme en mille, le scientologue fera un gros show de boucane afin que la fumée cache la sinistre vérité. Avec tout l'attention que la secte s'est attiré ces dernières années, cette stratégie est voué à l'échec.

lundi 12 juillet 2010

Manifestation d'Anonymous à Trois-Rivières

Dans son édition de ce matin, Le Nouvelliste fait un compte-rendu de la manifestation d'Anonymous tenu à Trois-Rivières samedi dernier en appui à David Love dans ses efforts pour dénoncer Narconon et la multinationale de scientologie.

Extrait:

(Trois-Rivières) C'est un David Edgard Love visiblement troublé qui a participé, samedi, à une manifestation organisée par le regroupement Anonymous en face des locaux du centre de désintoxication Narconon du boulevard Parent à Trois-Rivières.

«De très mauvais souvenirs. J'ai de très mauvais souvenirs de ce qui m'est arrivé là et de ce qui est arrivé à d'autres personnes. Il y a des choses très mauvaises qui se passent dans ce bâtiment. Ça doit se terminer», a-t-il laissé tomber d'un ton troublé, alors qu'il regardait le bâtiment où il soutient avoir été victime de harcèlement psychologique et sexuel.

La manifestation avait d'ailleurs été organisée par le regroupement Anonymous afin d'appuyer celui qui a déposé des plaintes devant la Commission des droits de la personne et de la Commission des normes du travail. Rappelons que le regroupement Anonymous est constitué de personnes qui dénoncent les agissements de l'Église de scientologie, qu'ils qualifient d'ailleurs de crimes et d'abus. Selon eux, les techniques utilisées chez Narconon sont inspirées des principes de cette église et sont abusives.

Anonymous a aussi tenu sur place un concert impromptu de vuvuzelas:




vendredi 9 juillet 2010

Le Nouvelliste: «Des plaintes contre Narconon»


Le Nouvelliste rapporte dans son édition de ce matin que le militant anti-scientologie et ancien employé de Narconon David Love a porté plainte à la Commission des Normes du travail et des Droits de la personne du Québec afin d'y dénoncer les mauvais traitements psychologiques et le harcèlement sexuel dont il a été victime à Narconon.


Extrait:
Les «PTS interviews» auxquelles il dit avoir été forcé d'assister chez Narconon visaient donc, selon lui, à le couper du monde extérieur pour éviter qu'il divulgue l'information dont il disposait. «Ils me détenaient dans une salle et ne me laissaient pas partir. On m'a forcé à couper les liens avec ma famille. On me criait après, on m'a même menacé. Ma vie a été menacée. C'était horrible, horrible! On m'a même dit que si je disais quoi que ce soit de l'information que je savais, je serais pourchassé et j'allais disparaître», confie M. Love.

(...)

Mal à l'aise de cette communication, M. Love affirme avoir décidé d'en glisser un mot à certains collègues pour savoir comment réagir face à cette lettre. Il soutient même avoir été encouragé par certains des employés à répondre aux avances, ce qu'il a refusé de faire. Selon lui, le harcèlement sexuel de la part de cette directrice s'est ainsi poursuivi jusqu'à quelques jours avant son départ de Narconon, en octobre 2009. La Commission des droits de la personne a été saisie du dossier. Dans les deux cas, l'employeur a refusé d'aller en médiation avec David Love, et une enquête est actuellement en cours. Le résultat de l'enquête pourrait soit blanchir Narconon ou alors traduire l'organisme devant le Tribunal des droits de la personne.