mardi 29 juin 2010

Quand la scientologie fait dans l'évasion fiscale



Les lecteurs de ce blogue connaissent bien le journaliste Brian Seymour, qui enquête depuis plus de trois ans sur les abus de la scientologie en Australie. Il frappe encore avec cette remarquable enquête sur les pratiques d'évasions fiscales de la scientologie en Europe et en Australie.

En Grande-Bretagne, la scientologie est taxé au même titre que toutes entreprises. À des fins d'évasion fiscales, la secte prétend toutefois que ces opérations européennes sont gérés... de l'Australie du Sud, où elle profite des lois laxistes sur la gestion des organismes à but non lucratifs

(Selon le reportage, le bureau montréalais de la multinationale est officiellement géré de l'Australie, ce qui pourrait expliquer pourquoi la scientologie ne paie pas un cent de taxes municipales sur sa propriété de près de 700,000$ au coin de Papineau et Mont-Royal.)

Seymour découvre également que la multinationale de scientologie donne comme adresse officielle de son siège social européen une adresse d'un particulier australien n'ayant aucun lien avec la secte!

jeudi 17 juin 2010

Radio-Canada: les privilèges fiscaux des «corporations religieuses»

En octobre dernier, le magasine Second Regard posait la question suivante: est-ce que les privilèges fiscaux attachés aux «corporations religieuses» ont encore lieu d'être?

La question mérite d'être posé, surtout dans un contexte où la multinationale de scientologie, reconnue comme une «corporation religieuse» - et non pas comme une religion; la nuance est importante - peut faire des affaires d'or tout en ne payant pas sa juste part d'impôts.

Par exemple: si, à Québec, la secte a été facturé 63,668.21$ en taxes municipales, ce n'est pas le cas à Montréal. Selon le rôle foncier de la ville de Montréal, la valeur du bâtiment de la scientologie et du terrain situé au 4489 Papineau est, en date de mai 2010, de 673,500$. De ce montant, la ville de Montréal ne touche pas un cent de taxes municipales.

Est-ce normal pour une multinationale ayant un chiffre d'affaire de un milliard de dollars de ne pas payer un sou de taxes foncières sur une de leur propriété?






lundi 14 juin 2010

Scientologie: Avortements obligés et trafic humain

Suite de l'enquête du St. Petersburg Times à propos de femmes employées par la scientologie qui ont subi les pressions de la secte pour se faire avorter.

Cette fois-ci, on y lit le témoignage d'une ex-sea-org qui a décidé de terminer sa grossesse et de garder son enfant, mais qui a vu la secte, des années plus tard, tenter de lui soutirer sa fille mineure, dont elle avait la garde légale.

Lors de ses tentatives pour la sortir de là, la secte lui a répondu: «...la sea-org n'a pas à suivre les lois du monde non-scientologue.» (He told Hagemo the Sea Org didn't have to follow the law of the non-Scientology world.)

dimanche 13 juin 2010

La scientologie pratique des avortements obligés

On pensait avoir tout vu de la part de la scientologie, mais voici que le St. Petersburg Times poursuit son journalisme d'investigation entrepris voilà un an et présente les témoignages de trois ex-scientologues qui ont subi une des pratiques les plus révoltantes de la secte: l'avortement obligé.



Ces femmes, engagées souvent très jeunes dans la sea organization ou sea org, la branche dirigeante de la secte, n'ont pas le droit d'avoir d'enfants et doivent, à leurs frais, faire cesser une grossesse, sans quoi elles seront congédiées et se retrouveront dans le plus grand dénuement.





Il est à noter que, par exemple, les produits (e.g. les séries de CD, DVD, livres, etc.) vendus dans les magasins de scientologie à Québec et Montréal sont fabriqués par les employés de la sea org aux États-Unis...

Claire Headley a intenté une poursuite judiciaire contre les dirigeants de la scientologie, en Californie, pour faire cesser cette pratique. Le procès est prévu en début 2011.





P.S. Vous trouverez ici, ici et des directives de management de la scientologie concernant les membres de la sea org qui voudraient des enfants.

vendredi 4 juin 2010

Pause pub: la scientologie, insulte contre un adversaire politique...

Sue Lowden est candidate au Sénat pour représenter l'État du Nevada.

Dans cette publicité négative, son équipe martèle que son opposant fait entrer la scientologie dans les prisons - la multinationale a un programme-bidon de réinsertion nommé Criminon afin convertir les détenus à la scientologie.

Est-ce la première fois qu'un politicien utilise les liens, aussi ténu soit-il, de son adversaire avec la secte? Ça serait une première, et une autre preuve que la réputation de l'organisation pique du nez.