lundi 8 mars 2010

«Scientology: The Ex-Files»: d'autres ex-scientologues témoignent pour la première fois

La semaine commence très mal pour la scientologie.

Après un article en Une du New York Times de dimanche dernier sur les dérapages du groupe, la télévision australienne ABC a diffusé lundi soir en heure de grande écoute un reportage sur les abus physiques dont sont victimes les scientologues membres de la Sea Organisation, le corps d'élite paramilitaire de l'entreprise.

Le fascinant documentaire documente multiples abus: l'utilisation systématique de la violence, les avortements forcés, les travaux forcés dans des camps de rééducation, le recrutement d'enfants dès l'âge de 14 ans et les semaines de travail de 100 heures/semaines pour aussi peu de 0,23$ de l'heure sont documentés par de nombreux témoignages d'ex-scientologues.

Voici, en bref, ce qui est révélé:
  • Alors qu'il était en mer sur l'un des bateaux de la corporation, le fondateur de la secte, L. Ron Hubbard, jetait par-dessus bord des scientologues pieds et poings liés, parfois même des gens du 3e âge.
  • Deux scientologues situé de part et d'autres du Pacifique rapportent avoir été contrait à laver des bennes à ordures à la brosse à dents aux petites heures du matin.
  • Plusieurs enfants d'ex-scientologues ont reçu l'ordre de ne pas parler à leurs parents qui avaient quitté le groupe.
  • Un enfant de parents scientologues, enrôlé dans la Sea Org à 14 ans, s'est fait demander à l'embauche si elle s'était déjà masturbée et si elle avait eux des relations sexuelle avec des humains... ou des animaux - ces questionnaires sont connu sous le nom de Sec Check. Elle affirme avoir fait passer ce questionnaire d'embauche elle-même par la suite afin de consigner ses informations dans des dossiers utilisés contre quiconque voulant quitter la scientologie.
Bien entendu, le porte-parole Tommy Davis nie tout en bloc. Combien de temps pourra t-il survivre dans cette situation intenable?


AJOUT (11/03/10): Le critique Roger Gonnet désire apporter une précision:

Hubbard ne faisait pas jeter par dessus bord les staffs *pieds et poings liés*, mais tout habillés, et ils avaient de quoi remonter à bord.

Un ancien cadre supérieur de la Sea Org m'a par contre raconté que sur le Diana, un relativement petit voilier de la sciento, il faisait passer les staffs jetés à l'eau sous la coque, d'un bord à l'autre.

Il n'y avait donc pas de noyades ou de risques.


Même s'il n'y avait pas de risques, jeter des gens par-dessus bord tout attaché reste tout de même une pratique dégradante... non?

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